« En France, La Décroissance dérange ! » Thierry Fischer, RTSR, 6-9-2012
L’Agence France presse écrit le 23 septembre : « la crise de la presse écrite, caractérisée par une chute de la diffusion de la quasi-totalité des titres, aggrave encore la situation de Presstalis [distributeur de presse]. Son chiffre d’affaires et ses recettes baissent proportionnellement au recul des ventes de journaux, une chute estimée à 8% pour les huit premiers mois de l’année. »
Alors que la vie d’un titre d’opinion sans publicité relève déjà de l’action héroïque, La Décroissance n’a jamais été autant chaleureusement encouragée par ses lecteurs, mais subit la baisse générale des ventes en kiosque. Nul affairiste derrière le mensuel des objecteurs de croissance, juste une petite équipe passionnée qui, dans des conditions précaires, mais dans la joie et la bonne humeur, permet à La Décroissance d'exister. A la Télévision suisse romande, le 6 septembre 2012, le journaliste Thierry Fischer déclarait au sujet de cette publication OVNI dans un paysage médiatique sinistré : « En France, La Décroissance dérange ! » En effet, c’est peu de dire que les grands médias, qui nous lisent, font preuve d’un silence assourdissant sur notre publication, expérience pourtant unique en Europe. A tel point qu’Ivan Levaï (75 ans), en charge des revues de presse du week-end sur France Inter, a pu tranquillement déclarer : « Tout le monde est pour la croissance ; je ne connais personne qui soit contre. » (20-5-2012). Incompétence ou passage sous silence délibéré ?
« La Décroissance fait désormais partie du paysage médiatique national et contribue, par son indépendance, à la vitalité du débat démocratique sur l’avenir de la planète. » (Millénaire 3) Un combat bien inégal face à un système médiatique devenu incapable d’assurer sa fonction de contre-pouvoir, réduit à n’être plus que le relais du système de propagande mercantile. La Décroissance est le 1er journal d’écologie politique en France face à un parti vert « muselé » (dixit Cécile Duflot elle-même), devenu le lubrifiant « vert » du système qui nous broie, et au sujet duquel même la plaquette publicitaire Le Nouvel Observateur note : « les députés écologistes sont clairement marginalisés. Même pas des supplétifs. Ils s'impatientent, nous confient-ils sur le refrain de la frustration, mais en attendant, ils s'embourgeoisent silencieusement dans le confort institutionnel du Palais Bourbon et dans les velours moelleux du Sénat. » (23-08-2012).
La Décroissance ne vit que de ses ventes, en kiosque et sur abonnement. Notre journal est indépendant de tous les pouvoirs. Cette indépendance isole et a d’ailleurs valu à La Décroissance de splendides coups bas. Cette indépendance à un prix : 2,50 euros ; celui de notre journal. Achetez La Décroissance, offrez-la, abonnez-vous, abonnez des amis, vendez-la en nous contactant.
PS : Lire aussi le texte de Serge Halimi : « On n’a plus le temps... » dans Le Monde diplomatique d'octobre 2012.
Readers, La Décroissance needs you
On the 23rd of September the France Press Agency (AFP) wrote : « Because of the press crisis, characterized by a drop in the diffusion of virtually all titles, the situation of Presstalis [press distributor] is even worse. Its sales and revenues have declined proportionately to the decline in newspaper sales, a decrease of 8% for the first eight months of this year. »
While the life of an opinion title without advertising is already heroic action, La Décroissance has never been so warmly encouraged by its readers, but suffers the general decline in newsstand sales. There is no businessman behind the scenes, just a passionate small team in precarious conditions keeping joy and good humor, which is allowing La Décroissance to exist. At Romande Swiss TV, September 6, 2012, the journalist Thierry Fischer, talking about this UFO publication in a devastated media landscape, said : « In France La Décroissance is disturbing ! ». In fact, the mainstream media, who read us, show indeed a deafening silence on our publication which is however a unique experiment in Europe. So much that Ivan Levaï, 75 years of age who is in charge of the weekend press reviews for France Inter, has quietly said : « Everyone is for growth, I do not know anyone who is against it. » (2012-5-20). Incompetence or deliberate silence?
« La Décroissance is now part of the national media landscape and contributes, through its independence, to the vitality of democratic debate on the future of the planet. » (Millennium 3) A very unequal fight against a media system which has become unable to perform its function of counter-power and is reduced to nothing more than the mouth piece of the mercantile system propaganda machine La Décroissance is the first newspaper on political ecology in France confronting a « muzzled » green party which Cécile Duflot herself admits to be true. That party has become the lubricant of the « green » system that crushes us, and about which even the advertising brochure Le Nouvel Observateur notes : « Environmentalist MP,s are clearly marginalized, not even auxiliaries. They are impatient, they entrust us with the chorus of frustration, but in the meantime, they are being gentrified silently in the Palais Bourbon’s institutional comfort and in the Senate’s softness of velvet. » (23-08-2012).
La Décroissance lives only from its sales at newsstands and from subscriptions. Our newspaper is independent of all powers. This independence isolates us and has also made us suffer splendid low blows. This independence has a price : 2.50 euros, the price of our newspaper. Buy La Décroissance, offer it, subscribe, subscribe friends and sell it by contacting us.
« Celui qui
croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. » Kenneth Boulding (1910-1993), président de l'American Economic Association.
Bêtisier du développement durable
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