Avec le père de Sophie Divry, nous rejoignons la plage, non sans quelques difficultés avec les ponts barrés aux motos et donc aux ânes.
Nous avions une belle vue sur la seule montagne du coin : cette décharge de Montpellier.
Jujube parade fièrement sur la plage de Palavas où la mer s’approche dangereusement des maisons avec la montée des eaux.
Je dormirais dans l’air de la mer et le bruit des vagues dans une petite maison rescapée des développements touristique.
Barthelemy, étudiant qui a organisé la conférence à Montpellier me rejoint avec sa « grabator » (cf casseurs de pub)
pour discuter de stratégie pour la décroissance, on continue à marcher le long des canaux.
Je discute longuement à la tombée de la nuit avec trois cyclistes : l’action doit être basée sur quatre principes :
- Ouverture
- Cohérence
- Initiation du débat
- Sortie du fatalisme
Barthelemy et sa « grabator » viennent nous rejoindre.
Nous faisons une conférence à Aigues-Mortes organisée par les verts du coin.
Ici tout semble être parfait pour être écolo : soleil, vent, canaux et mer, et c’est plat pour le vélo.
Mais on ne voit aucune réalisation, à part les sportifs et les vieux, personne ne fait de vélo.
Cité des barques, sans voiture, près de la Grande-Motte.
Le long du canal certaines habitations ne sont accessibles que par barque.
Mes hôtes travaillent dans l’épandage d’insecticides contre les moustiques, n’y a-t-il pas des méthodes plus préventives ?
Huummm quel bon grattoir !
Je passe par St Laurent d’Aigouze complètement tournée vers la corrida, mise en avant de manière emblématique
sur les derniers ouvrages d’art, les ronds point, et tant pis pour les marcheurs qui voient leurs chemins barrés.
Je marche le long du Vidourle. Je bivouaque, Jujube s’allonge à coté de moi, tout va bien.
La région était truffée de moulins à vent.
Impossible de traverser, merci aux ingénieurs !
A St Bauzille la conférence fut parfaite à mon goût, car ce sont les locaux qui ont été invités, ce qui permet réellement aux gens de se poser la question de ce qu’ils peuvent faire ensemble dans le cadre d’une économie de proximité. Dans ce village de 800 habitants, 120 personnes viendront participer dont une grosse proportion du village, maire inclus. La méthode utilisée est simple et efficace : une invitation grand public a été déposée dans chaque boîte aux lettre avec personnes du coin signataires. On se pose la question de ce qui pourrait être développé localement : formation au compostage, groupements d’achats, accès sans voiture au village, transports en commun, café philosophique, machine à laver collective, éolienne du village, pistes cyclables, terrain pour un maraîcher offert par la mairie… |
Patrice qui a organisé la conférence à St Bauzille.
Tout un groupe viendra marcher avec nous. La sympathique équipe d’Arte continue à me filmer toute la journée.
Dommage qu’ils suivent en voiture. Ils me filment même quand je mange mes graines germées.
Il y aura uns grande conférence à Sommières le soir où beaucoup de militants seront venus participer
qui se plaignent du fait que personne ne veut changer.
Conférence à Sommières.
Equipe d’Arte interviewant Jujube.
J’ai un mal fou à retenir un âne en érection qui a défoncé sa barrière et qui est très intéressé par Jujube.
Une petite soirée sympathique est organisée avec une dizaine de personnes à Monpezat. Selon mon
hôte travailleur en hôpital psy, 90% des internements sont dus à l’isolement des gens. Ils rénovent
une maison de village, « ce qui leur permet de ne pas passer beaucoup de temps dans les supermarchés ».
Incroyable que les normes architecturales interdisent les panneaux solaires et pas le bitume des rues pourtant
bien plus omniprésent au regard.
Un enfant de la maison est venu me donner sa couette, il avait peur que j'ai froid.
Pourquoi tant de haine ?
Je reste quelques jours au domaine de Malaïgue. L’eau de pluie y est récupérée et les toilettes sont à compost.
Voici un système qui ne coûte pas cher, est simple à installer, ne consomme pas d’eau, produit de l’engrais, ne pollue pas les nappes phréatiques et nous n’avons pas besoin d’attendre l’état ou une instance quelconque pour venir nous l’installer
Je visite Phil dans son petit paradis sans voiture près d’Uzès. Il est en train de remplir le « cahier de Jujube ».
Drame : les carrières du coin ont créé des coulées de boues qui forment des pièges mortels. Jujube se prend dans les sables mouvants alors que la croûte sèche rendait le danger indécelable.
Une équipe de pompiers vient à notre secours.
Je passe une journée aux jardins pédagogiques et jardins ouvriers de Bagnols s/cèze.
Traversée du Rhône.
J’interviens dans une maternelle à Ste Cécile.
Nous avons le soutien du commerce de proximité.
Nous discutons de décroissance dans la classe unique du coin.
Ou-elle-est, une jeune ânesse, vient rejoindre notre épopée. Merci tellement à la famille Délecourt.
Dans la grotte.
Tourmente dans la neige
Tourmente dans la neige.
Je présente la décroissance à un groupe de jeûneurs.
Les habitants de ce projet collectif utilisent parfois un vélo électrique pour remonter depuis la vallée.
Nous sommes de retour à notre point de départ ! la Ferme Paulianne, Jujube retrouve pour quelques semaines son troupeau d’origine après neuf mois de voyage.