Alors que nous marchions en compagnie de Madeleine, mon hôtesse masseuse
à Nersac, un paysan dans un énorme tracteur rouge nous rattrape.
Le passage d’un âne voyageur l’avait interpellé mettant
en lumière toute la folie d’un système dans lequel il s’est
trouvé embringué sans l’avoir voulu. « Je voudrais décroître
» dit-il alors qu’il est éleveur de 50.000 poules pondeuses.
Jujube a mangé un arbuste à fleur.
Madeleine vient me voir. On a eu une petite panique : elle n’avait pas le
bon numéro de rue.
Michel est triste que jujube n’accepte pas ses figues.
Nous croisons un portugais qui transporte des matériaux à recycler
avec leur brouette
Tracteur rouge.
Repas avec le producteur d’œufs.
Propriétaire adorable.
Projet de covoiturage.
Entraide
Projet d’écovillage
Discussion sur les mouvements éternels
Toilettes à compost
Jardin d’autoproduction
Massage fantastique de Madeleine qui a un diplôme de Science po. Faire ce
qu’elle veut vraiment faire est son topo. Il a beaucoup plu pendant mon
arrêt à Nersac.
Téléphone illimité
Difficile l’insouciance parfois. Je passe beaucoup de temps à organiser
au téléphone.
I la vait deux concert.
Faust et Melanie.
Melanie a 16 ans
Bar très accueillant.
Consommations offertes.
Quand je raconte ce que je fais, de nombreuses personnes me parlent de l’importance
de la simplicité, l’importance de se retrouver dans la nature. Par
exemple autour d’une rivière à griller du poisson. On aurait
bien aimé vivre dans un monde sans argent.
Et même Dalida chante « laissez-moi danser »
Madeleine est correspondante de la Charente libre. JE me rend compte que c’est
un travail important pour se lier aux gens du coin, savoir ce sui se fait. C’est
une activité intéressante. Choix sage et intelligent pour des écolos.
Jujube est en train de courir après moi après l’épis
de maïs que je tiens dans les mains, les oreilles en arrières et totalement
excitée. C’est un jeu car il y a autour de larges champs de qu’elle
pourrait bien plus facilement attraper.
Les collines sont définitivement finies. La charente fait des zigzag dans
cette plaine.
Jujube a subjugé toute une famille qui l’a vue par la fenêtre.
AU début ils m’invitent pour un thé puis les restes du repas
qui vient de finir sont ressortis. Des gens vraiment adorables, ils me font gouter
leur vin maison cepage alicante, vraiment interessant, pateux, rouge fort. Quatre
verres seront sortis pour me faire gouter différents breuvages. Les enfants
montent sur l’âne, embrassent l’âne.
Je contnue mes statistiques de chemin. Les gens ne croient pas que plus de croissance
est possible dans les pays riches mais ne croient pas forcémént
dans une décroissance non plus. Le système lui est dépendant
de la croissance, même une stagnation est une grave crise. Alors tant qu’à
remettre en cause le système autant faire une bonne décroissance
soutenable.
Je pense au débat révolution/réformisme
Aller à la campagne dans un écovillage est vu comme non réformiste,
pourtant au niveau des voitures il l’est ne remettant pas en cause cette
société de la bagnole.
De nombreuses personnes viennent me parler, ça me rend en retard.
Une personne de l’association « progrès » très
engagé dans la politique locale et proche des socialistes est très
intéressé par mes idées.
Soirée à la Pelletrie
Je dors dans un magnifique Gite.
Actions humanitaires au Maroc
Je pensais en arrivant dans le coin des vignes à l’époque des vendanges que j’allais entendre pleins de cris, rencontrer pleins de gens, boire un coup avec les gens que je croise, discuter avec les vendangeurs ; J’ai vraiment dû déchanter. Toute cette période semble complètement finie en tout cas dans le pays de Cognac. Que trouve-t-on ? Des lignes complètement rectilignes, on trouve un silence total, aucun cri, aucune personne, aucune âme qui vive. J’ai pas rencontré une seule personne qui vendangeait. On trouve des vignes meurtries, dont les restes pourrissent, les feuilles jaunissent, le squelette des grappes pend avec de nombreuses grappes délaissées, de nombreux grains sont tombés au sol. Les vendangeuses ramènent tout, escargots, les limaces, tout ce qui traîne, pas végétarien le vin. La vendange est devenue un folklore. J’ai fait les vendanges avec un vigneron qui voulait ressusciter cet événement juste pour une journée.
Je passe une région avec des chênes verts. Je réalise que
j’ai raté la période des glands et du pâté.
Jujube est fasciné par les éoliennes.
Je tente de trouver un lieu pour l’exposition de casseurs de pub dans
St Même, je compte rester ici plusieurs jours donc autant en profiter.
Je rentre naïvement dans la mairie et parle de mon périple et de
l’exposition que je transporte. J’ai senti comme une froideur de
la part de celle qui s’avère être la mairesse du village.
« Votre exposition est tendancieuse » me dit-elle, « je suis
la maire de tout de le monde ici et je ne peux cautionner de telles images ».
J’ai beau lui expliquer qu’il s’agit uniquement d’avoir
un débat sur nos modes de consommation. Rien n’y fit, la première
image critiquant un 4x4 sur le thème de l’effet de serre l’avait
déjà estomaquée. Il est vrai que de nombreux vignerons
ont des 4x4. Poursuivant la discussion je lui pose la question des carrières
magnifiques dans le centre du village, sans savoir qu’il s’agit
justement d’une source de conflit entre elle et mes logeurs dont le fils
s’était présenté contre elle aux élections
sur ce thème. Ils ont organisé toutes sortes d’activités
dans ces magnifiques cathédrales industrielles (visites, concerts, expositions
d’art…). La mairesse s’est opposée à une continuation
en prétextant des motifs de sécurité des lieux. En fait
leur conflit porte de manière générale sur l’ouverture
ou non du village aux étrangers et touristes. J’ai aussi tenté
le bar du village. Il a suffit que je parle du thème de l’expo,
pour que la tenancière « n’ai absolument pas le temps ».
L’ânesse a eu plus de chance, un petit garçonnet tout timide
arrive avec un sac rempli de pain sec. Totalement excitée, Jujube trotte
alors derrière moi jusqu’à ma demeure des prochains jours.
Autre accueil : Une cycliste arrive à ma hauteur : « j’ai
lu des articles sur vous, je sais qui vous êtes, je voudrais vous soutenir,
voilà 10 euros » et elle file aussi vite qu’elle est apparue..
Mme Lascaux et son mari sont des vétérans des gîtes en Charente.
Le fait qu’ils ouvrent ainsi leur maison à des étrangers
était très mal vu au départ, et pourquoi donc puisque le
Cognac nous rend déjà riches ?
Mme Lascaux m’invite à rester gratuitement dans un mobil-home qu’ils
ont contre leur maison, c’est extrêmement gentil. Et elle m’invite
à boire un coup. Alors que je pouvais boire toutes sortes de liqueurs
des plus renommées, dont le célèbre Cognac, je ne demande
qu’un verre d’eau. Elle m’a alors servi un verre d’eau
mais à la manière du cognac.
Nous parlons des vendangeuses, Colette Lascaux me dit qu’ils ne gagnent
pas plus depuis qu’il y a ces machines, et la période est devenue
très stressante. Si la machine a un problème alors ils sont totalement
démunis. Pour la belle-fille le son de cloche est un peu différent.
La décision de se mécaniser a été prise lorsque
des problèmes humains sont apparus lors des vendanges, « ils se
battaient au sécateur ». Avec les machines on n’a plus à
gérer les problèmes sociaux (les problèmes humains sont
ailleurs et on n’y est plus confronté).
Ce mobil-home a même une télé. Je me retrouve avachis dans
mon mobil-home capté par cette petite boite qui fait rêver de consommations
inaccessibles. C’est vraiment dur et déprimant. Comme ma télé
n’a qu’une chaîne, j’en suis réduit à
voir TF1, la pire ? J’apprend par exemple qu’une entreprise espagnole
propose déjà d’identifier la position de quelqu’un
par son téléphone portable. Ils se posent la question des problèmes
posés dans les couples mais rien sur les aspects de danger de dérive
fascisante. Ils parlent aussi de Jacques Chirac en chine qui ne pense qu’à
une chose : récupérer des marchés.
Je réalise qu’il existe des émissions entières uniquement
dédiées à vendre des gadget par correspondance. Tout y
est bon pour vendre. Même la propension à produire soi-même
peut représenter un nouveau marché. Ils vont jusqu’à
vendre une casserole électrique pour faire des conserves traditionnelles.
Et dernier gadget : le « stop grignote », un petit pschitt et on
n’a plus faim. Ils disent qu’ils n’y a pas de contre indications,
on pourrait donc l’envoyer aux pauvres qui ont faim ou aux anorexiques.
Le pire dans ces pubs télévisées est le pseudo-scientifique
qui vante les produits mais qui semble réciter une leçon apprise.
Que d’horreurs en une soirée, qu’est ce qu’on doit
en voir quand on regarde la télé régulièrement.
C’est encore pire que ce que je raconte.
Je me réveille dans mon mobil-home. J’ai un peu l’impression d’avoir dormi dans un tupperware à roulettes. Je fais des courriers.
Patrie de Francois Mitterand
Chez Sophie et Michel Adam
Cherves richemont – Pérignac 23/10
Chez Nicole et Bernard
organisation : Florence, Pascale et André
Chez André et Monique
Conférence organisée par André et Florence sous l‘égide
de l’UNESCO
lavage des yeux - champagnolle
Chez Philippe et Dominique
Chez Régine et Dominique
chez Jean-Claude pêcheur pottier
la mer monte
Chez Stéphane, Valérie, Julie et Manon
Débat à l’espace du possible
Brocante
Blandine me rejoint
Conférence organisée par Mireille
Royan je veux rentrer.
hôte Philippe
Mireille
palais des congrès de Royan
Traversée de l'estuaire de la gironde
Montalivet camp naturiste-elle veut y aller
Centre Euronat
Jujube est hébergée au centre équestre d’Eric
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